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 L’Histoire du Monde, Chapitre II

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MJ

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MessageSujet: L’Histoire du Monde, Chapitre II   L’Histoire du Monde, Chapitre II EmptyJeu 29 Déc à 16:50

L’Histoire du Monde, Chapitre II

Nataniel Durand
A la naissance de Nathaniel Durand, les Premières Guerres corporatistes faisaient rage depuis prés de vingt ans. Il naquit dans un monde de haine et de violence, un an précisément avant la découverte d’une dixième planète au-delà de l’orbite de Pluton. Grand et menaçante, cette planète fût baptisée Néron, du nom de l’Astronome qui l’avait révélée.
Certains prétendent que la découverte de Néron si peu de temps après la naissance de Durand ne fut qu’une coïncidence. Ces gens sont ces imbéciles. En vérité, le cosmos ne saurait tolérer la présence d’un mal si grand sans une lumière d’espoir pour préserver l’équilibre.

Nathaniel Durand grandit dans la ville de Luna, sur la lune de la Terre. On ignore qui furent ses parents, et la rumeur prétend même qu’il serait né sur Terre [aussi improbable que cela puisse paraître]. Elevé dans un refuge financé par l’Eglise, il fut fréquemment réprimandé pour ses critiques acerbes contre les guerres corporatistes et contre l’Eglise qui ne faisait rien pour y mettre un terme.

Après 20 ans de conflit permanent, même les gigantesques ressources des corporations donnèrent des signes de faiblesse. L’odeur âcre de la fumée et de la chair calcinée emplissait l’atmosphère de toutes les planètes colonisées.
40 ans passèrent, et la Mère de toutes les guerres ne donnait toujours aucun signe d’apaisement. Suivi une période de consolidation et de guerre de tranchées, durant laquelle les corporations cherchèrent à refaire leurs forces, refournissant leurs stocks d’armes, de munitions et de vaisseaux de guerre en préparation pour l’assaut final.

C’est dans ce climat de haine et de trêve forcée qu’apparut le jeune Nathaniel Durand. Prenant publiquement la parole pour la première fois, il stigmatisa l’ignorance et la folie des corporations. Doué d’une forte présence, il sortit rapidement de l’ombre et amassa un soutien considérable dans les cercles politiques et religieux.
La Symétrie Obscure, selon lui, non contente d’avoir corrompu la technologie, avait également déteint sur les âmes, se nourrissant de la méfiance et de la peur. Il en appela aux hommes politiques, aux scientifiques, aux chefs religieux et aux citoyens ordinaires de toutes les corporations, leur demandant de déposer les armes et de se joindre à lui pour résister aux ténèbres qui menaçaient.
Il accusa les corporations de continuer à fabriquer des ordinateurs et des machines pensantes, qui ne serviraient plus jamais la cause de l’homme mais ne feraient que le séduire et le trahir au profit de l’Âme Obscure.

Bien qu’ils fussent troublés par sa force de persuasion, les dirigeants corporatistes choisirent d’ignorer le discours de Durand. Aucun d’eux n’était disposé à montrer la plus petite trace de faiblesse susceptible d’être exploitée par ses ennemis. Mais au fil des mois, de plus en plus de gens prêtaient l’oreille à son message de paix et les corporations résolurent de se débarrasser de Durand avant qu’il ne porte un préjudice fatal à leur effort de guerre. Les chefs de l’Eglise de Luna furent mis en demeure de le démystifier et de le décrédibiliser, après quoi il pourrait être tranquillement assassiné sans risque de devenir un martyr.

A la surprise de tout le monde, Durand releva le défi qui lui fut présenté par les chefs de l’Eglise. Jamais, depuis que le Nazaréen avait offert ses plaies béantes à l’examen de son disciple, aucun chef spirituel n’avait donné la preuve de ses pouvoirs surnaturels. Le jour de la rencontre, des milliards de personnes suivirent l’épisode sur l’écran tremblotant de leur télévision et, pendant un temps au moins, les conflits s’interrompirent.

Nathaniel Durand se présenta devant la foule de Luna et sourit en voyant les chefs de l’Eglise tenter de le faire passer pour un imposteur.
Ils échouèrent, mais Durand ne parvint pas d’avantage à convaincre les corporations. Il guérit les malades, parla dans la tête des gens, accomplit nombre d’exploits saisissants, mais rien qui ne puisse être mis sur le compte d’une habile manipulation.
Malgré tout, bon nombre de gens furent convaincus, en particulier ceux qui avaient entendu sa voix douce à l’intérieur de leur esprit. Le cercle de ses fidèles s’agrandit. Il donna six mois aux corporations pour mettre fin à la guerre, faute de quoi il y mettrait un terme lui-même.

Les corporations rirent de son arrogance et poursuivirent leurs préparations militaires. Elles envoyèrent également des assassins en masses pour réduire au silence ce fauteur de troubles.
Six mois plus tard, Nathaniel Durand prononçait son fameux sermon de la Divination, dans lequel il dévoilait publiquement les stratégies secrètes de chacune des corporations. Ses renseignements étaient si complets que ses prétentions devenaient irréfutables. Il fit s’avancer 154 assassins corporatistes qui avaient été envoyés contre lui. Il s’adressa à chacun d’eux tour à tour, leur demandant de se joindre à lui dans le combat contre l’Obscurité qui menaçait l’humanité et, sous l’œil incrédule des corporations, tous sauf dix se rangèrent à ses côtés et lui jurèrent fidélité. Les dix restants, qui s’attendaient à la mort, furent purement et simplement relaxés et envoyés vers leurs planètes d’origine.

Des milliards de personnes répondirent à l’appel de Durand, jusqu’à ce que les corporations ne puissent plus ignorer la pression populaire en faveur de la paix. En l’an 2274, le traité de Heimburg était signé par toutes les corporations et mettait un terme aux Premières Guerres corporatistes.
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MessageSujet: Re: L’Histoire du Monde, Chapitre II   L’Histoire du Monde, Chapitre II EmptySam 1 Avr à 20:22

La Confrérie
A la suite des Premières Guerres corporatistes, la race humaine se sentit liée par un puissant sentiment d’unité. Luna devint le centre spirituel du système solaire, et les chefs de l’Eglise convinrent d’établir une nouvelle Eglise Unifiée pour servir l’humanité en accord avec les enseignements de Nathaniel Durand. Cette nouvelle église prit le nom de Confrérie ; par sa puissance et son influence, elle devait éclipser toutes les organisations religieuses qui l’avaient précédée. Durand accepta le titre de Cardinal et se vit remettre une épée finement ouvragée baptisée Flamboyante, manifestation physique du glaive de la foi.

L’Histoire du Monde, Chapitre II Logconfrerie8mt


Afin de célébrer ce nouveau départ, le vieux calendrier grégorien fut abandonné et céda la place à une nouvelle datation, débutée le jour de l’entrée en fonction du Cardinal.
Voici comment l’an 2275 après J.C devint l’an 0 TC, Temps du Cardinal.

La première des grandes Cathédrales fut bâtie sur Luna en symbole de pouvoir et de foi. Le Cardinal constitua la Curie et les Quatre Directorats pour l’aider à préparer l’humanité contre le mal qu’il sentait se développer de jour en jour. Il entraîna d’autres hommes de foi et les éleva au rang de Cardinaux, puis les envoya sur chacune des planètes corporatistes afin qu’aucun endroit ne soit tenu à l’écart de la lumière de la Confrérie.

***


Néron
En une singulière répétition de son expédition vers Pluton, de sinistre mémoire, Impérial fut la première corporation à fouler le sol tourmenté de la dixième planète nouvellement découverte. Ses Conquistadores lourdement armés se posèrent à la surface de Néron et désobéir d’emblée aux consignes formelles qui leur avaient été données, de ne toucher à rien dont l’origine puisse être considérée comme artificielle ou étrangère.

Ce qu’ils découvrirent cette fois, ce ne fut pas une Tablette d’Acier, mais une sombre Citadelle dont la masse écrasante ridiculisait même la Cathédrale de Luna. Dressée au-dessus des crevasses volcaniques de Néron, la citadelle évoquait une sorte d’abbaye tordue, voilée d’une brume cramoisie. La symétrie Obscure était puissante en ces lieux, au point que les Conquistadores étaient incapables de contempler la Citadelle sans être aussitôt pris de nausées et d’une envie de pleurer.

Ils avaient été 12 à pénétrer dans la Citadelle, brisant ainsi le Premier Sceau de Répulsion. Deux seulement regagnèrent la navette et, le temps que leur vaisseau s’arrache à la surface de Néron, la démence les avait emporté.
Pendant ce temps, sur Luna, un vent de terreur balayait la ville. Les gens poussèrent des cris affolés et tombèrent à genoux, se bouchant les oreilles pour bloquer le son maléfique qui emplissait leur esprit. Sur l’ensemble des planètes habitées, les populations frissonnèrent , mais les Cardinaux sentir sans trembler le souffle de l’Âme Obscure. Ils avaient été entraînés et préparés par le Cardinal Durand lui-même. Sur Luna, le Cardinal Durand était en train de s’adresser à la Curie lorsque le Premier Sceau de la Répulsion fut brisé. Voyant les membres de la Curie tomber à genou, il se dressa, ferme et droit, au milieu d’eux. Son visage était un masque de pierre et la foi brûlait dans ses yeux. Il releva un à un ses fidèles.
- Mes frères, leur dit-il, vous avez senti le souffle du mal. Vous comprenez maintenant pourquoi il nous est interdit de nous reposer, tout comme il nous est interdit d’échouer.
Dans les années qui suivirent, de nombreux membres de la Confrérie furent assaillis par des visions de cauchemars d’une intensité croissante. Le Cardinal décréta qu’une chronique de cette sombre période serait dressé. Il avait découvert que les dossiers des autres corporations avaient été affectés et transformés par la Symétrie Obscure, et que l’humanité ne pouvait plus se fier à leur savoir sans courir à sa perte. Parmi ces scribes, il choisit Alexander Horatio, un érudit au cœur pur, et lui confia la tâche de consigner l’histoire de l’humanité, depuis l’Exode de la race humaine jusqu’à l’éveil de l’Âme Obscure et au-delà. Et pour s’assurer que ces chroniques échappent à la souillure de la Symétrie Obscure, il décréta qu’elles seraient gravées à même les murs de marbre de la Cathédrale. La race humaine allait s’enfoncer dans une nouvelle ère de ténèbres, dans une guerre qui réclamerait tout son courage, sa foi et toute sa terrifiante puissance de feu, et même tout cela ne suffirait peut-être pas, car les Légions Obscures étaient sur elle.
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MessageSujet: Re: L’Histoire du Monde, Chapitre II   L’Histoire du Monde, Chapitre II EmptySam 1 Avr à 20:23

Les Légions Obscures
Ainsi donc les Légions Obscures s’abattirent sur l’humanité et lui enseignèrent la signification du mot terreur. Des vaisseaux noirs surgirent du vide spatial et fondirent sur les mondes habités, et partout ou ils frappaient , de sombres citadelles s’élevaient. Et de ces citadelles sortaient les Légions de l’Âme Obscure, terribles à voir. L’humanité affrontait des démons issus de ses pires cauchemars, et elle désespérait. En dépit des avertissements du Cardinal, elle avait toujours cru que le danger dont il parlait ne concernait que sa foi et sa conscience. Jamais elle n’aurait pensé que les Légions Obscures apparaîtraient en chair putride et en os, bardées de crocs, de griffes et d’armes redoutables capables de déchirer les armures et les corps. Elles brandissaient des fusils et des lames, des armes qui vomissaient un feu noir et beaucoup d’autres qui ressemblaient tellement au matériel de l’homme, qu’on en venait à se demander depuis combien de temps la Symétrie Obscure influençait les inventions des architectes de la guerre.


L’Histoire du Monde, Chapitre II Bandeau017tz


Les hordes démoniaques se jetèrent sur l’humanité avec une férocité diabolique. La peur de la mort ou de la douleur ne les arrêtait pas, et elles se moquaient de l’importance de leurs pertes. C’était une armée de haine aveugle, vouée toute entière à un seul objectif.. l’annihilation complète de la race humaine. Et tandis qu’elle déferlait su les pitoyables défenses des corporations, l’Âme Obscure se délectait de la souffrance des hommes.
Le pouvoir de la Symétrie Obscure s’exerçait sur ceux qui tombaient au combat, leur refusant le repos éternel et les emplissant d’appétits dépravés. Ainsi, à mesure que les forces de l’humanité se faisait tailler en pièces, les rangs des Légions Obscures grossissaient. Ces hideuses apparitions furent appelées Légionnaires Morts-Vivants, mais elles ne représentaient pas le pire cauchemar de ceux qui s’opposaient aux Légions Obscures. En vérité, bon nombre de défenseurs préféraient se donner la mort plutôt que de courir le risque d’être capturés vivants.
A mesure que cette guerre manifestement désespérée se développait, tous les combattants de première ligne eurent l’occasion de voir ce qu’il advenait des malheureux tombés entre les mains des Légions Obscures. Entraînés dans les Citadelles, ils étaient violés dans leur âme et dans leur chair, dénaturés et rendus malfaisants dans ce qu’on appela les chambres de distorsion. Lorsqu’ils retournaient sur le champ de bataille, ils ne connaissaient plus que les affres d’une souffrance éternelle, qu’ils dirigeaient avec une force impie contre leurs anciens compagnons, avec dans le regard une lueur maléfique qui disait : "Voyez ce que vous leur avez laissé me faire ; maintenant, récoltez ce que vous avez semé !"

Sur toutes les planètes habitées, depuis les vastes cavernes de Mercure jusqu’aux plateaux glacés et aux forêts touffues de la Ganymède impériale, les Légions Obscures balayèrent toute résistance. Mais nulle part la lutte ne fut aussi féroce que sur Vénus la belle. Certains affirment que la rotation inhabituelle de cette planète la rendait particulièrement propice à l’application de la Symétrie-Obscure ; quoi qu’il en soit, ce fut sur Vénus qu’apparut pour la première fois l’Apôtre Obscur Algeroth. Tous ceux qui virent sa silhouette terrifiante surent immédiatement son nom.. Algeroth, Apôtre de la Guerre, maître de la technologie obscure. Il détruisit des villes entières avec les armes dont il disposait , et avec lui marchait une horde de nouvelles abominations. Les Razides à la monstrueuse musculature, dont la chair faisait comme une peau d’acier. Les Maraudeurs Prétoriens, dont les membres racornis étaient renforcés et amplifiés par la combinaison de combat mécanique qu’ils portaient.
Et dans le sillage d’Algeroth survint Demnogonis, l’immonde Apôtre de la maladie et de la souillure. Son souffle nauséabond faucha des milliers de blessés qui succombèrent à la fièvre et à des maladies inconnues, contre lesquelles n’existait aucun traitement.
Dans d’autres secteurs du système solaire, l’humanité rencontra les deux derniers Apôtres, Muawijhe, qui se fraya à coups de griffes un chemin dans l’inconscient des hommes, engendrant la folie et invoquant des créatures hideuses pour torturer ses victimes, et Semaï, l’Apôtre de la tromperie, qui joue sur les faiblesses et les craintes des hommes et transforme l’ami fidèle en traître, dressant le frère contre le frère.

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L’humanité fut également témoin pour la première fois de la force brutale des Népharites. Ces gigantesques démons, d’allure impressionnante, servaient de lieutenants aux Apôtres Obscurs, comme le redoutable Commandeur Népharité Alakhaï pour Algeroth. Ainsi donc, les Légions Obscures refermèrent le poing sur la gore de l’humanité et se mirent à serrer. La défaite engendrait la peur, et la peur nourrissait la faiblesse, qui conduisait au désespoir total.. jusqu’à ce que le Cardinal reprenne le flambeau.


Pendant toute la durée des attaques des Légions Obscures, le Cardinal avait veillé sur Luna. La présence de la Confrérie avait protégé la lune de la terre et, de tous les mondes habités, Luna était le seul qui fût exempt de la présence des Légions Obscures. Les Cardinaux des autres planètes avaient bien tentés de préserver la foi, mais leur influence vacillait face aux milliards de morts et aux ténèbres qui voilaient tout espoir. Puis Augustus, Cardinal de Vénus, mourut en refusant de céder du terrain devant les hordes d’Algeroth. La fin était proche. Le Cardinal Durand savait ce qu’il lui restait à faire.
Il décrocha le glaive de la foi et rallia à lui les forces exsangues de l’humanité. Sur l’ensemble des planètes, il leur demanda de se joindre à lui dans un ultime effort pour tenter de bannir l’Obscurité. L’ampleur de la réponse lui arracha des larmes de fierté pour ses semblables. Même face à l’extinction, la flamme du courage humain brûlait de mille feux. Le Cardinal demanda à chaque corporation de réunir la crème de ses soldats, d’en faire des unités d’élite et de le retrouver avec elles sur Vénus, où les combats étaient les plus acharnés. Et les corporations se plièrent à se requête.
Le suzerain de la corporation de Mishima donna sa garde personnelle, les Hatamoto.
Bauhaus constitua les Rangers Vénusiens, vétérans des plus violentes batailles de tout le système.
Capitol forma les Lions de Mer, force de frappe amphibie idéale pour les océans et les îles de Vénus.
Impérial envoya ses Blood Berets aguerris et ses indomptables loups bleus.
Et le cardinal vint avec ses Guerriers Sacrés, les plus grands combattants de tous les temps, pour livrer bataille aux forces e l’enfer.
Sur Vénus, le Cardinal donna une messe pour l’ensemble des troupes rassemblées, refusant d’écourter la cérémonie alors même que le fracas de la bataille commençait à noyer ses paroles.
Quand il eut terminé, il brandit son épée Flamboyante. Ses yeux brillaient d’un éclat farouche, et un sourire sombre tordait ses lèvres quand il donna sa bénédiction finale : "Le Seigneur soit avec vous.. Allez en paix !"
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MessageSujet: Re: L’Histoire du Monde, Chapitre II   L’Histoire du Monde, Chapitre II EmptySam 1 Avr à 20:55

La Marque du Mal
Quand le Cardinal mena les forces combinées de l’humanité à la bataille, on vit clairement que la colère de Dieu n’est pas qu’un vain mot sur une page. Ce serait une lutte sans merci, qui ne pourrait se solder que par la victoire ou la défaite. Algeroth lui-même était à la tête des Légions Obscures ce jour funeste, et il écrasait le champ de bataille de sa présence comme une odeur de mort et de destruction. Ses créatures se ruèrent à l’assaut en un flot de chair démoniaque et de cadavres putréfiés. Les armes crépitaient ; les lames noires fauchaient l’air, et les Légions Obscures se soulevèrent en une vague terrifiante qui se brisa contre les forces du Cardinal.
Le Cardinal se trouvait en première ligne, à la tête de ses guerriers Sacrés ; ils tinrent bon, et la vague des Légions Obscures s’écoula de part et d’autre. Les défenseurs de l’humanité, luttant pour être dignes de la confiance du cardinal, refusèrent de céder le moindre pouce de terrain. Mishima, Bauhaus, Capitol et Impérial, toutes unies par un ennemi commun ; elles combattirent ensemble et puisaient dans cette unité la force de résister aux Légions Obscures. Le Cardinal s’enfonça à travers les rangs infernaux et finit par se retrouver face à face avec Algeroth lui-même ; et tandis que la bataille faisait rage autour d’eux, ces deux formidables adversaires s’affrontèrent pour la domination du système solaire.

Baigné par la lumière de la foi et armé de la magie des Mystères, le Cardinal affronta l'Apôtre de la Guerre. Le choc fut titanesque. Enfin, Algeroth perdit pied devant le Cardinal et le glaive de sa foi. L'Apôtre de la Guerre, vaincu, tenta de regagner le refuge de sa citadelle, mais le Cardinal le poursuivit. Quittant le champ de bataille, les deux s'enfoncèrent dans l'immense Citadelle d'Algeroth et là, au cœur de la place-forte de l'ennemi, le Cardinal abattit l'Apôtre Obscur. Il était victorieux mais, au moment d'achever son adversaire, un éclair de compassion retint sa main. Ce devait être sa perte, et aussi le salut de l'humanité. Car Algeroth mit cette hésitation à profit pour frapper, et le Cardinal Durand fut mortellement touché. Regagnant la surface en titubant, il s'écroula dans les bras du Maréchal Toth, commandant des forces de Bauhaus. Dans son dernier souffle, il intronisa Cardinal de la Confrérie et mourut en disant : "Tu finiras ce que j'ai commencé, mon frère."
La mort tragique du Cardinal, si aimé du peuple, souleva une fureur homicide chez les forces de l'humanité ; elles fondirent sur les Légions Obscures et les taillèrent en pièces, car en ce jour glorieux, nul n'aurait pu tenir devant elles. Le Cardinal Toth saisit l'épée de Nathaniel et tailla un sillon autour de son corps, afin qu'aucune main des Légions Obscures ne risque d'aller souiller sa chair sacrée.


Ainsi, la croisade vénusienne marqua un tournant décisif dans la lutte contre les Légions Obscures. Avec la défaite d'Algeroth, les forces humaines renouvelèrent leurs efforts dans tout le système solaire, et la mort du Cardinal Durand emplit leur cœur d'une colère vertueuse qui leur permit de résister à l'influence de l'Âme Obscure. Dans un premier temps, elles bloquèrent l'avancée de l'ennemi, puis entreprirent de le refouler méthodiquement.

Le Cardinal Toth prit officiellement ses fonctions et se lança aussitôt dans l'éradication totale des Légions Obscures. Quarante ans après son entrée en service, les dernières traces de leur présence étaient balayées dans l'archipel de Graveton, sur Vénus.
Le Cardinal Toth mourut un an plus tard, avec la satisfaction du devoir accompli. Il avait rempli avec une dévotion inébranlable la mission confiée par le Cardinal Durand dans ses dernières paroles.
En vérité, la détermination de Toth entra pour une grande part dans l'obsession de la Confrérie d'extirper du monde jusqu'au dernier vestige des Légions Obscures et de la Symétrie Obscure, qui est leur instrument de ruine et de destruction. Le Deuxième Directorat de la Confrérie, l'Inquisition, entreprit d'examiner tous les aspects de la vie corporatiste, cherchant la moindre trace d'influence obscure. Quiconque était pris à travailler sur un projet de machine pensante ou de technologie susceptible d'être contaminée par la Symétrie Obscure était convaincu d'hérésie, et catalogué comme ennemi de l'humanité.


Le Cardinal Randolph fut nommé à la succession de Toth. Le système solaire se remettait lentement du passage des Légions Obscures ; la vie reprenait progressivement ses droits. L'influence de la Confrérie grandit, et elle infiltra bientôt tous les aspects de la vie corporatiste. A la fin du Ier siècle TC, une quatrième Cathédrale était érigée à San Dorado, sur Mars. Mais, dans l'année qui suivit, comme par un sinistre effet de miroir, une nouvelle citadelle fut découverte sur la planète rouge.
Cette citadelle devint la place-forte du Commandeur Népharite Saladin. Pendant 6 ans, Saladin maintint sa présence sur Mars puis, en l'an 100 TC, il disparut de la planète aussi mystérieusement qu'il était arrivé. Il ne restait plus pour témoigner de sa présence que les cicatrices des nombreuses zones de guerre et les gigantesques marques imprimées sur la surface de Mars et de ses deux lunes, Phobos et Deimos. Dans les déserts martiens, le symbole d'Algeroth avait été fondu dans le sable et scintillait comme du verre noir ; quant aux lunes, Phobos était frappée de la marque de Semaï et Deimos portait le signe démentiel de Muawijhe. Nul ne savait ce qu'ils signifiaient et toutes les tentatives de les effacer, de les recouvrir ou de les détruire se soldèrent par un échec. Elles restèrent donc là, lugubre rappel que les Légions Obscures n'avaient pas été vaincues, mais seulement repoussées dans des ténèbres qu'aucun oeil humain ne saurait percer.
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MessageSujet: Re: L’Histoire du Monde, Chapitre II   L’Histoire du Monde, Chapitre II EmptySam 1 Avr à 20:56

Mille ans d’apathie
La mémoire est un précieux serviteur, mais sa douceur tient parfois de la malédiction. Car si elle protège notre esprit du souvenir de la terreur, elle émousse notre instinct de protection contre le retour de la terreur. Avec la disparition de Saladin, le souvenir et l'horreur des Légions Obscures s'estompèrent peu à peu des esprits. D'autres Cathédrales furent toutefois construites sur Mercure, sur Mars et sur Vénus, et le pouvoir de la Confrérie continuait à s'étendre. Elle seule comprenait la nature de l'Âme Obscure et de la terrible Symétrie émanant de sa présence, disait-elle. Si grande était son influence auprès des corporations, que nul n'osait remettre en cause son devoir divin de décider ce qui était bon ou non pour l'espèce humaine. Les ordinateurs et les machines pensantes du XXIéme siècle AD n'étaient plus qu'une erreur du passé, dont l'homme n'avait plus besoin ; une erreur qui avait failli être l'instrument de sa perte.

Avec la Confrérie pour superviser tous les aspects de la recherche technologique, il devint moralement correct de produire des machines et des outils qui, bien qu'efficaces et relativement sophistiqués, demeuraient fondamentalement mécaniques.

Un sociologue publia un ouvrage intitulé "L'esthétique de la vapeur", dans lequel il exposait la supériorité de la technologie des temps modernes comparée aux gadgets électroniques de l'ère pré-Chute. Il s'extasiait sur l'exquise beauté des chambres de calcul pneumatiques qui géraient la bourse de Luna. Il remarquait qu'une fonction qui, jadis, aurait été accomplie par un seul cerveau artificiel [que le Cardinal nous en préserve !], réclamait désormais le talent de 240 mathématiciens hautement qualifiés travaillant tous en harmonie sur une machine qui remplissait un immeuble de cinq étages. Une machine de conception impérial et de fabrication Bauhaus, opérée par des membres de la Confrérie eux-mêmes issus de toutes les corporations. La machine en fonction, écrivait-il, avait l'élégance et le charme d'un immense instrument de musique.

La conception des appareils technologiques, depuis les véhicules et les machines de production aux vaisseaux spatiaux en passant par le matériel militaire, devint principalement une affaire de style, non pas en termes de mode mais plutôt et surtout de pureté spirituelle. Tout ce qui faisait appel à l'électricité était considéré comme vulgaire et moralement indéfendable, et la Confrérie ne tolérait sa fabrication qu'en cas de nécessité absolue.
Ainsi donc, après 100 TC, le progrès technologique de l'humanité devint essentiellement statique. Il n'en allait pas de même, cependant, du monde politique et des luttes de pouvoir au sein des corporations. Au fil des 600 ans qui suivirent, d'innombrables conflits mineurs éclatèrent entre les corporations.

Il y eut les Guerres de Trône de Bauhaus, où les grandes familles se déchirèrent pour les quatre postes de ducs électeurs, la guerre des Aigles, qui provoqua l'effondrement des clans impérial, et les guerres sous-marines de Graveton, sur Vénus, qui portèrent un sérieux coup aux relations entre Mishima et Bauhaus. En l'an 700 TC, le système solaire était la proie d'une telle tension et d'une telle méfiance qu'on aurait dû se douter que la Symétrie Obscure était de nouveau à l’œuvre. Poussant ses tentacules dans tous les cercles de l'humanité, comme un champignon maléfique, elle se préparait une fois encore à faire germer son fruit pourri et vénéneux.
En l'an 908 TC, la hiérarchie de la confrérie fut ébranlée par l'Hérésie Néronienne qui vit plusieurs prétendants au trône du Cardinal s'affronter en des conflits meurtriers. Beaucoup perdirent la foi dans la direction de la Confrérie à cette occasion, et principalement chez Mishima qui, après plusieurs années de heurts sur Luna, prit du champ par rapport à cette organisation. Les Sept-Sages de Mishima occupèrent le devant de la scène et formèrent leurs écoles d'illumination. Ce fossé entre Mishima et la Confrérie existe encore à ce jour, même si les deux sont parvenues depuis le temps à un compromis douloureux où chacun tolère l'existence de l'autre.
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MessageSujet: Re: L’Histoire du Monde, Chapitre II   L’Histoire du Monde, Chapitre II EmptySam 1 Avr à 20:58

Cybertronic
Les autres corporations étaient secouées par des conflits internes lorsque, en l'an 1103 TC, se déroula un évènement qui devait affecter toutes les grandes puissances et jeter un nouveau participant dans la mêlée. Le nouveau-venu s'appelait Cybertronic Investment Inc., et c'était une grande société qui était toujours restée discrète, louvoyant habilement en eaux dangereuses sous l’œil noir des Inquisiteurs de la Confrérie. Par une manœuvre audacieuse et parfaitement illégale, Cybertronic manipula la bourse de Luna et devint en l'espace d'une nuit une véritable mégacorporation dotée d'une richesse et d'un pouvoir considérables. Discrète comme toujours, elle choisit d'éviter les planètes chaudement disputée du système intérieur et de s'établir dans les astéroïdes de la ceinture. Elle se fixa notamment sur Cérès et Dembovska, et entreprit de fonder une société à part entière dans les deux nuages d'astéroïdes dits "troyens" qui flottent le long de l'orbite de Jupiter.

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Cybertronic déboucha dans cette foire d'empoignade comme un chien dans un jeu de quilles. Défiant ouvertement les édits de la Confrérie, la nouvelle corporation établit une société fermée sous l'égide de son programme d'endoctrinement. Beaucoup d'habitants du système solaire ressentaient de l'irritation à se voir sans cesse surveiller par l'inquisition. Des industriels, des scientifiques, des officiers militaires, même des activistes politiques. Ils ne manquait pas d'esprits forts, convaincus d'être assez grands pour décider par eux-mêmes si tel appareil ou telle idée basculait un peu trop du côté de la Symétrie Obscure. Toutes ces personnes répondirent présent à la campagne de recrutement de Cybertronic. Quelques centaines par ici, quelques centaines par là, mais comme il en va des foules, que quelques uns commencent, et les autres suivent ; bientôt, les gens affluaient par centaines de milliers aux portes de Cybertronic.

Pour loger cette population croissante, les ingénieurs de la corporation entreprirent d'attacher plusieurs astéroïdes les uns aux autres par un maillage en alliage indestructible. Ces mondes géodésiques accueillirent des millions de personnes. L'intégration au sein de Cybertronic était soigneusement contrôlée et orchestrée, avec des techniques de coercition passive et de lavage de cerveau, afin de produire une société parfaitement soudée. Il y avait d'un côté Cybertronic, de l'autre le reste de l'univers. Ce sentiment d'union avec la compagnie fut porté à son paroxysme lorsque Cybertronic entreprit d'équiper ses membres de régulateurs narcotiques capables de stimuler ou d'inhiber certains traits de caractère au gré de la direction. Bientôt le corps humain fit également l'objet d'améliorations mécaniques. Ces modifications, toutefois, restaient rares, et plutôt réservées à une élite ou à un personnel hautement spécialisé.
En 150 ans d'existence, Cybertronic se développa jusqu'à devenir l'une des corporations les plus importantes en nombre. Sa société fermée réduisait au minimum les contacts avec ses concurrentes, mais eut néanmoins un impact catastrophique.


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MessageSujet: Re: L’Histoire du Monde, Chapitre II   L’Histoire du Monde, Chapitre II EmptySam 1 Avr à 20:59

Le défi représenté par Cybertronic à la suprématie de la Confrérie établit un précédent qui déstabilisa l'équilibre fragile du système solaire. Soudain, chaque corporation voulut prouver qu'elle se pliait d'avantage que les autres aux enseignements du Cardinal. La Confrérie tenta d'expliquer qu'il n'avait jamais été question de favoriser l'une ou l'autre, que leur lutte concernait uniquement l'Âme Obscure et ses terribles Légions. Mais après mille ans d'accalmie, les Légions Obscures n'étaient plus qu'un mythe, une métaphore du mal que l'homme s'inflige à lui-même. Nul ne croyait plus vraiment à ces récits de démons et de créatures des ténèbres ; on y voyait une parabole décrivant les aspects les plus noirs de la nature humaine et, malgré les efforts de la Confrérie, les graines d'un nouveau conflit furent semées.

Le cas de Mishima, dont la confrérie avait toléré la scission, servit de prétexte à ces querelles. Chaque corporation voulut à son tour bénéficier d'arrangements particuliers ; chacune estimait mieux que les autres mériter la faveur de la Confrérie. La Curie se réunit et conclut que l'influence de l'Âme Obscure s'exerçait une fois de plus dans les affaires des hommes. En l'an 1255 TC, le Cardinal Durand XVII entra en fonction et, à l'image de son homonyme, il s'efforça de ranimer chez les corporations la flamme de l'unité.
Ce fut un échec.
Les relations se détériorèrent de nouveau entre les corporations, et les tensions débouchèrent sur des scènes de violence sporadiques. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, le système solaire était emporté dans le tourbillon des Deuxième Guerres corporatistes. La Confrérie, incapable de s'interposer, se retrouva elle-même impliquée dans le conflit.

Après 7 ans de guerre, Capitol découvrit la présence d'une Citadelle Obscure sur Mars. Mais, comme un homme qui reconnaît les premiers symptômes d'une maladie mortelle, elle choisit de l'ignorer. Après tout, les rapports initiaux faisaient état d'une citadelle vide..
Le Cardinal Durand était en poste depuis 15 ans lorsqu'il décéda mystérieusement, pour être remplacé par l'une des personnes les plus puissantes de toute l'histoire. L'époque était sombre, et pour affronter le tempête imminente, la Confrérie avait besoin d'une main ferme à la barre. En l'an 1270 TC, le Cardinal Dominic fut intronisé, et il saisit les rênes du pouvoir d'un poing de pierre. Il fortifia la Confrérie et fit taire les craintes de beaucoup, mais ne parvint pas d'avantage que son prédécesseur à unifier les corporations. Elles continuèrent à se déchirer dans un conflit qui semblait ne jamais devoir finir, et on put de nouveau observer ce paradoxe de la guerre, qui veut que ce soit dans les heures les plus sombres que la flamme de l'humanité brille de son plus farouche éclat.
Et c'était heureux, car les ténèbres qui s'amoncelaient au-dessus de l'humanité étaient totales ; l'horreur éternelle était de retour, les Légions Obscures étaient revenues..
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